Comment définir le "métasavoir" ?

Selon le dictionnaire du Petit Larousse, le savoir est « le fait ou la condition de connaître quelque chose avec une familiarité acquise par l’expérience ou l’association« .

Dans la pratique, cependant, il existe de nombreuses définitions possibles et également plausibles de la connaissance.

Une définition fréquemment utilisée est la suivante : « les idées ou la compréhension qu’une entité possède et qui lui permettent de prendre des mesures efficaces pour atteindre ses objectifs.

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Ces connaissances sont spécifiques à l’entité qui les a créées. »

Pour comprendre la connaissance, il faut comprendre sa relation avec l’information.

Dans le langage courant, il est depuis longtemps d’usage de faire la distinction entre l’information – des données organisées en schémas significatifs – et la connaissance – qui est historiquement considérée comme quelque chose que l’on croit, qui est vrai (pour la connaissance pragmatique, qui fonctionne) et qui est fiable.

Récemment, des objections théoriques au concept de vérité (par exemple, par les post-modernistes) ou à celui de fiabilité (par exemple, par les positivistes) ont conduit à une certaine confusion de la distinction.

L’utilisation interchangeable de l’information et de la connaissance peut prêter à confusion si l’on ne précise pas que la connaissance est utilisée dans un sens nouveau et inhabituel, et peut sembler peu scrupuleuse dans la mesure où l’intention est d’attacher le prestige de la connaissance (vraie) à la simple information.

Elle tend également à masquer le fait que, s’il peut être extrêmement facile et rapide de transférer des informations d’un endroit à un autre, la connaissance est collante : il est souvent très difficile et lent de transférer des connaissances d’une personne à une autre.

En évaluant les tentatives de définition de la connaissance, il peut être utile de se rappeler que l’esprit humain a souvent été considéré comme capable de deux types de connaissance – la rationnelle et l’intuitive.

En Occident, la connaissance intuitive a souvent été dévaluée au profit de la connaissance scientifique rationnelle, et l’essor de la science a même conduit à affirmer que la connaissance intuitive n’était pas vraiment une connaissance.

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Cependant, la reconnaissance des difficultés inhérentes au transfert de connaissances d’une personne à une autre a eu tendance à mettre en évidence l’importance des connaissances tacites.

Dans un effort pour distinguer la connaissance de la simple information, certains analystes occidentaux (Karl Erik Sveiby) ont tenté de définir la « connaissance » comme étant entièrement tacite (c’est-à-dire comme une capacité d’action), reléguant ainsi ce que d’autres considéraient comme une connaissance explicite au rang de simple information.

En Orient, la tradition veut que l’on célèbre l’importance de l’intuitif, par rapport au rationnel.

Les Upanishads, par exemple, parlent d’une connaissance supérieure et d’une connaissance inférieure, et associent la connaissance inférieure aux différentes sciences.

La philosophie chinoise a souligné la nature complémentaire de l’intuitif et du rationnel et les a représentés par la paire archétypale du yin et du yang.

Les débats sur la signification de la connaissance se poursuivent depuis des milliers d’années et semblent devoir se poursuivre pendant un certain temps encore.

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